Je suis dans la cour du collège, des élèves viennent me voir.

À la cantine, je fais mon coming out à des élèves de ma classe en leur disant que je sors avec une fille. Un garçon de ma classe réagit.

Dans le couloir du lycée, je fais un câlin à ma copine et un bisou avant de partir. Une amie me rapporte les commentaires d’une amie à elle.

e suis assise sur les genoux d’une amie. Une surveillante m’en fait descendre. Ça ne pose pourtant pas de problème quand une fille s’assoit sur les genoux d’un garçon

À la fac, deux filles de ma promo apprennent qu’elles sont dans mon groupe pour la séance de travaux pratiques.

D’une camarade de classe dans les vestiaires de la piscine du collège.

J’embrasse furtivement ma copine dans la cour du lycée.
Un élève passe devant nous.

Au lycée, j’attends une prof devant une salle de cours. J’envoie un message à ma petite amie quand un camarade vient me voir.

D’une fille de ma classe après avoir fait mon coming out au lycée.

En sortie scolaire, je tiens la main de ma copine. Nos profs sont venu·es nous voir après des commentaires dégradants et des questions intrusives sur notre sexualité de la part de nos correspondantes.

De mon prof particulier pendant un cours de maths. Il m’a demandé si j’avais un copain, je lui ai dit que j’avais une copine.

Dans la cour, j’enlace ma copine. Une surveillante arrive pour nous expliquer que nous n’avons pas le droit de faire ça au collège car des parents pourraient retirer leurs enfants de l’établissement. Elle se rectifie par la suite et nous dit que ce n’est pas contre nous mais qu’il faut qu’on arrête.

Un camarade de classe

C’est le surnom que j’ai eu pendant deux années au collège quand j’ai fait mon coming out à ma classe.

D’un garçon de ma classe au lycée.

Je fais du rugby en section sportive au lycée. Une fille de ma classe me demande si on prend nos douches toutes ensemble, ce à quoi je réponds oui.

De mes “amies” du lycée quand je leur annonce que je suis lesbienne.

J’ai pris rendez-vous avec la coordinatrice de la section pour lui raconter les agressions subies au quotidien et lui demander de l’aide. Démunie et sans aucun soutien de sa part j’ai fini par quitter l’école au bout de trois mois. L’établissement a pourtant une charte qui défend l’inclusivité et interdit toute forme de discrimination y compris l’homophobie.

Lors d’un voyage scolaire,  un élève de ma classe passe la semaine à m’insulter.

En couple avec une fille pour la première fois, j’ai été harcelée par des élèves au collège. J’ai fini par porter plainte.

D’une étudiante de ma promo.

À la sortie des cours, j’attends le bus avec ma copine, on est enlacées. Deux mecs s’approchent en prenant des airs de “folles”. Ils se marrent, nous disent de nous embrasser et font semblant de se masturber.

Lors d’un repas de classe au lycée, une élève tient ce propos quand j’annonce que je suis en couple avec une fille.

Au collège, pendant le cours de maths, un élève m’interpelle avec dégoût.

En Seconde, des élèves m’interrogent sur mon homosexualité. Un jour en cours, ce sondage est lancé par des élèves de ma classe. Tout le monde a répondu “handicapé”.

Je demande à des filles du collège ce qu’elles feraient si une fille tombe amoureuse d’elles.

Pendant ma scolarité, plusieurs élèves sourds m’ont harcelé de questions et de remarques sur mon orientation sexuelle.
Je suis sourde et lesbienne.

Au collège, je suis assise face à une amie, nos jambes sont entremêlées.
Un collégien plus âgé vient vers nous.

D’un camarade de classe en terminale lors d’un cours de philosophie. La prof n’a pas réagi. Un ami m’a dit que ce n’était “pas grave, juste une blague”. 

En cours d’anglais, une fille de ma classe révèle à un autre élève que je suis lesbienne. Il se lève de sa chaise en criant devant tout le monde. Depuis, je pense que tous·tes mes profs sont au courant.

J’embrasse ma copine à l’université. Une femme de ménage nous agresse. Le lendemain, alors que j’ai mon bras posé sur l’épaule de ma copine, cette même femme fait venir la sécurité qui nous fait la morale. On nous explique qu’il y a “des endroits où avoir des marques d’affection” et qu’ici “il faut avoir un minimum de tenue”.

D’un camarade de classe le jour de la rentrée, un an après mon coming out.

Je discute avec des filles de ma classe, l’une d’elles nous raconte avoir vu un membre du personnel embrasser son mari dans un magasin. Personne ne sait que je suis lesbienne, après sa remarque je n’en ai jamais parlé de peur de recevoir des moqueries.

En cours, un camarade de classe parle de l’une de mes amies qui est en couple avec une fille.

Je suis en formation de reconversion pour être éducatrice. Un jour, en passant dans les couloirs, j’entends un type de ma formation gueuler cette phrase à son collègue.

Pendant la récréation, un “copain” m’interpelle devant d’autres élèves.

De la part de tous les garçons de ma classe lorsqu’ils me voient enlacer ma copine. On a 14 ans.

Je me fais insulter et menacer par deux étudiants pendant un cours en amphi. J’ai porté plainte mais la présidence de la fac n’a jamais appliqué de sanctions à leur égard.

Au lycée, je joue aux cartes avec des garçons de ma classe quand deux d’entre eux se moquent de moi. Ils savent très bien que je suis lesbienne.

En cours d’anglais, le professeur nous demande de rédiger un texte sur la manière dont nous envisageons notre futur. Au détour d’une phrase, j’écris que j’aimerais vivre dans une grande maison avec ma future femme. En lisant ma copie il s’exclame à voix haute.

Au collège, une fille de ma classe me fixe.
Elle balance cette phrase devant ses amies qui se moquent de moi et me harcèlent.

J’étudiais à l’ISFSC dans la section assistante sociale pendant l’année 2018-2019. Je suis noire, lesbienne et musulmane. J’ai été harcelée par des étudiant·es de ma promo suite à mon coming out.

Je prends ma copine dans mes bras et l’embrasse sur la joue. Ces phrases ont été prononcées par une enseignante et une surveillante. Suite à ça, nous sommes convoquées par la principale adjointe qui nous demande d’éviter les marques d’affection pour ‘notre bien’ et pour éviter les moqueries.

SMS d’un mec de ma classe.

Propos tenus par un copain avec qui j’ai fait mon BTS.

Je suis en 4ème. Je me fais insulter tous les jours au collège. Certains élèves m’ont déjà frappée parce que je suis lesbienne.

J’ai entendu ça pendant tout le lycée au point de remettre en question la vision que j’avais de moi-même.

Dans ma prépa aux écoles d’art. Je suis en pleine discussion avec une amie qui a un date le soir-même. Un garçon de ma classe nous interrompt alors qu’elle me demande conseil sur sa tenue.

D’un camarade de classe.

Au collège, je discute avec une élève d’une fille qui me plaît et de mon homosexualité.

En colonie de vacances, une animatrice demande si quelqu’un est autant attiré par les hommes que par les femmes. Je lève la main. Le dernier jour, une amie est venue me rapporter les mots d’un animateur.

J’ai 13 ans, je me balade avec ma petite amie en lui tenant la main. On passe à côté de trois garçons qui m’ont harcelé en primaire. Ils se moquent de nous et nous insultent.

Un garçon de ma classe vient d’apprendre que je sors avec une fille du collège. Il me pose cette question alors qu’on est en étude. 

Je discute avec une amie au collège.
J’entends des élèves, pas loin.

Pendant tout le lycée, des filles de ma classe m’ont surnommée “bonne sœur lesbienne” parce que je sortais d’un collège privé et que j’ai un prénom dit “catho”.
Avant le sport, dans le vestiaire, elles me disaient que j’avais un regard de “perverse”. Les profs n’ont jamais réagi. J’ai passé toute ma scolarité à me changer dans les toilettes.
À cette époque, je ne savais pas encore que j’étais lesbienne.

Il m’arrive d’embrasser ou d’enlacer ma copine au lycée.
Les surveillant·es et le CPE nous reprennent tout le temps.

De mon professeur de philo lors d’une séance sur la philosophie de l’amour.

Dans la cour du collège, un couple d’amies s’embrasse. Les élèves accourent et leur disent qu’elles sont immondes. Certain·es ont demandé si elles étaient sur des sites pornos.

Je suis avec mes ami·es dans la cour du collège. Un garçon s’adresse à nous ce qui déclenche l'hilarité générale autour de nous.

À la rentrée, trois nouveaux étudiants me harcèlent de questions sur mon orientation sexuelle.

Une élève de ma classe.

Juste avant de monter dans le bus, une fille de ma classe me frappe puis me dit cette phrase. Elle m’a harcelée toute l’année : regards appuyés, insultes, humiliations, bousculades dans les couloirs et rumeurs. J’ai fini par porter plainte contre elle.

Je fais mon coming out à ma classe au collège. La première réaction est celle des filles, la deuxième, celle des garçons.

Réponse du CPE chez qui je suis convoquée car je viens de me bagarrer avec des élèves qui me harcèlent depuis qu’elles savent que je suis lesbienne.

Au lycée, j’attends dans un couloir entourée d’autres élèves.
Une fille balance cette phrase qui fait rire tout le monde.
Elle me harcèle depuis un an.

Au collège, je parle d’homosexualité avec une fille d’une autre classe.

En cours, mon professeur d’histoire digresse et nous dit qu’il ne veut pas avoir d’enfants. Il nous demande si quelqu’un a déjà songé ne pas en avoir non plus. Je lève la main, j’entends chuchoter puis un élève crie en mimant les ciseaux.

Lors d’un voyage scolaire, je suis à côté d’un groupe d’élèves. L’un d’eux se vante d’avoir “fourré le cul” de sa copine. Un garçon du groupe réagit avec dégoût et se tourne vers moi.

Je suis avec des amis dans la cour du collège. Trois élèves viennent vers moi. Ils savent que ma grande soeur est lesbienne.

Au lycée, je descends seule les escaliers. J’entends ricaner derrière moi.

En cours, plusieurs élèves se moquent gentiment d’une camarade. Tout le monde rigole, moi y compris. Soudain, cette fille me balance cette phrase devant toute la classe. Gros silence, on me regarde puis le cours reprend comme si de rien n’était.

Au lycée, ma copine me réconforte et me prend dans ses bras. J’aperçois un élève qui nous fixe avec insistance. Il finit par venir et se moque de nous faisant un clin d’œil très insistant. Après cet évènement, nous n’avons plus recommencé à nous donner de tels signes d’affection en public.